A la suite des deux jours du stage national de l’APSES sur la fiscalité, où un économiste, un sociologue et un historien sont venus confronter leurs points de vue, l’amphithéâtre bondé de l’Auberge de Jeunesse d’Artagnan, rue de Vitruve à Paris, accueillait samedi 5 février les états généraux des SES. Cette journée a été l’occasion pour la centaine de participants d’échanger, dans une ambiance d’écoute et de concentration impressionnante, sur les finalités des SES et la façon de riposter aux attaques dont elles font l’objet, notamment à travers le très contesté programme de première.
La journée a débuté par la présentation des résultats de l’enquête de l’APSES sur les conditions d’enseignement et les pratiques pédagogiques dans l’enseignement d’exploration de SES en seconde. L’insatisfaction quasi-unanime ressentie devant l’encyclopédisme d’un programme trop vite conçu, et surtout la place indigne accordée aux Sciences Economiques et Sociales, ravalées à un simple statut d’« enseignement d’exploration » dans la structure de la classe de seconde ont d’ailleurs conduit des personnalités aussi importantes que Christian Baudelot (sociologue), Stéphane Beaud (sociologue), Julien Fretel (politiste), Maurice Godelier (anthropologue), Bernard Lahire (sociologue), Nonna Mayer (politiste), André Orléan (économiste), Thomas Piketty (économiste), Pierre Rosanvallon (Professeur au Collège de France) et Marie-Claire Villeval (économiste) à s’associer à Marjorie Galy, présidente de l’APSES, dans l’« Appel de Vitruve », demandant l’intégration des Sciences Economiques et Sociales au tronc commun de la classe de seconde, avec un horaire revalorisé.
Puis les prises de parole des invités se sont succédé à parité avec les interventions de la salle au cours de deux tables rondes, consacrées à « Quelle place pour les SES dans la formation citoyenne des lycéens ? » (le matin) et à « Quels finalités, principes et contenus pour les programmes de SES ? » (l’après-midi). Quelques moments forts de cette journée peuvent être dégagés.