Ces programmes, rédigés dans l’opacité d’un "groupe d’experts" éloigné de l’enseignement en lycée, a rencontré l’opposition du Conseil supérieur de l’enseignement (CSE), des universitaires, des syndicats, et des enseignants eux-mêmes.
Et l'ASES s'oppose à la "pédagogie des préalables" qui gouverne ces nouveaux programmes, source de dérive encyclopédique (180 notions à maîtriser, en comptant toutes celles qui sont ajoutées par les indications complémentaires, et encore sans compter celles qui ne figurent pas dans les indications complémentaires, mais que nous devront traiter quand même faute de précisions sur ce qui est attendu au bac !).
Alors que depuis sa fondation le modèle de cet enseignement s’appuyait avec succès, auprès d’élèves de plus en plus nombreux, sur l’école des Annales, d’inspiration durkheimienne, et la promotion de pédagogies diversifiées, les nouveaux programmes prétendent s’appuyer sur une "pédagogie des préalables" avec des risques de dérive vers un apprentissage par cœur de notions mal comprises, mal maîtrisées, sans enjeu et sans signification.